Compte tenu d’un risque d’accentuation de la baisse sous 1,3950. Le retour à une meilleure visibilité était située à partir de 1,4250-1,4275, seuils au-delà desquels l’ascension en direction de 1,44-1,45 était susceptible de reprendre.
Dans les faits, le point bas s’est réalisé sur le support de manière extrêmement proche, à 1,3970 précisément, suivi d’une vive reprise haussière au-delà 1,4250-1,4300 mais en direction d’un objectif assez largement dépassé depuis à près de 1,4650, qui amène ainsi à reprendre le suivi. Après le beau parcours de ces dernières séances, une reprise de souffle à partir de l’ancien support ascendant du canal haussier moyen terme devenu résistance apparaît probable, sans remise en cause du mouvement haussier tant que 1,4400-1,4450 sont préservés. A la hausse sur dépassement des plus hauts de la semaine dernière, le risque est présent d’assister à une saturation des acheteurs contre la résistance avec en conséquence un potentiel haussier limité et un risque de consolidation permanent. La réintégration de l’ancien canal ascendant serait par contre un déclencheur important pour prendre encore plus à contre-pied les vendeurs remettant rapidement l’objectif à 1,50 $ en ligne de mire. S’il s’agit d’un simple scénario alternatif pour l’heure compte tenu de la position de l’euro-dollar, la réaction des cambistes est à suivre au-delà de 1,4675-1,4700 en tout début de semaine, compte tenu de l’article à paraître lundi par Der Spiegel en Allemagne concernant un plan de sauvetage de plus de 100 milliards d’euros et non plus seulement de 60 milliards, ceci couvrant les besoins de l’État grec jusqu’en 2013-2014.La hausse de l’euro déjà consommée ?
Si les marchés actions sont chahutés depuis début mai, le marché des changes n’est pas en reste, particulièrement l’euro-dollar qui a culminé non loin de 1,50 avant que la BCE ne prenne un peu à contre-pied les attentes des cambistes en indiquant de manière implicite qu’elle ne relèverait pas ses taux en juin.
Selon le dernier sondage en date mené par Bloomberg, aucun des 36 économistes interrogés n’a indiqué en effet anticiper une hausse de taux ce jeudi 9 juin date à laquelle la BCE fera son annonce à l’issue du Conseil des gouverneurs.
Depuis cette correction, le rebond de l’euro s’est surtout alimenté des faiblesses américaines (ralentissement de l’industrie manufacturière et déception concernant les créations d’emplois en mai) Cela ne signe donc pas un véritable regain de confiance vis à vis de la monnaie pan-européenne, la décélération de la croissance touchant également le Vieux Continent, même si le second plan de sauvetage de la Grèce en cours de finalisation participe à l’essor récent.
Dans notre dernière analyse forex fin mai « L’euro-dollar de retour sur son support majeur », la configuration nécessitait d’élever le niveau de vigilance