Du côté du brent de la Mer du Nord, la configuration est similaire même s’il faut tenir compte comme depuis plusieurs mois d’une prime d’une quinzaine de dollars entre brent et WTI en raison des risques géopolitiques en hausse depuis l’éclatement du conflit libyen.
L’annonce de l’AIE et la rupture à la baisse des plus bas de mai ont accéléré le repli sur 106 $ en fin de semaine avec l’enfoncement d’un premier support qui laisse ouvert un potentiel de repli sur 100$ . Sous ce seuil, la rupture du support du biseau ascendant mettrait en ligne de mire un retour sur les plus hauts de janvier aux alentours de 88-89 $ .Pétrole : les supports en danger
La décrue du baril de « light crude » américain (wti – West Texas Intermediate) est déjà supérieure à 10 % depuis fin mai.
L’importance des stocks, toujours proches de leurs plus hauts d’un an à près de 365 millions de barils, même s’ils ont légèrement baissé ces dernières semaines, pèsent dans un environnement où nombre d’indicateurs d’activité pointent en direction d’un ralentissement du rythme de croissance de la première économie mondiale.
La demande faite par l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie, à ses pays membres pour qu’ils puisent dans leurs réserves et stocks stratégiques 60 millions de barils pour les remettre sur le marché afin de pallier officiellement aux difficultés d’approvisionnement en pétrole libyen, a par ailleurs encore pesé sur les cours la semaine dernière.
Même si une fausse sortie baissière est encore possible, le WTI en revenant à 92,15 $ entame le support ascendant en place depuis la fin 2008.
En cas de confirmation de cette rupture baissière en données mensuelles d’ici la fin du mois, les cours reviendraient avec de fortes probabilités dans leur couloir de cotations entre 70 et 87 $ .