Séances décisives en vue pour l’euro-livre sterling

Après avoir essuyé un difficile 4ème trimestre qui avait vu le PIB fondre de 0,5 %, le Royaume-Uni a redressé la barre au 1er trimestre 2011 avec une croissance de 0,5 % selon la seconde estimation publiée la semaine dernière. La hausse des prix à la consommation et le douloureux désendettement des ménages dans un pays où l’endettement privé reste élevé pèsent sur les dépenses de consommation qui ont reflué de 0,6 % hors inflationenregistrant leur plus forte décrue depuis le 2nd trimestre. Le retour de la croissance provient essentiellement des comptes du commerce extérieur. Le déficit commercial s’est réduit à 7,5 milliards de livres sterling contre 11,5 l’an passé, les exportations ayant progressé conjointement à la baisse des importations. La contribution du commerce extérieur à la croissance du pays est la plus forte enregistrée. et contribuent au redressement de la devise britannique de concert avec la baisse d’attractivité de l’euro, la BCE étant susceptible de passer son tour le mois prochain en ce qui concerne le relèvement de son taux directeur. Fondamentalement, la croissance au Royaume-Uni devrait cependant rester faible selon l’ocde qui a révisé sa prévision de 1,5 à 1,4 % pour l’ensemble de l’année alors que l’estimation avait déjà été dégradée de 1,7 % précédemment. Sur le plan graphique, la faiblesse de l’euro ces 4 dernières semaines ne remet pas en cause le scénario de renversement de tendance qui s’est ouvert depuis la rupture à la hausse du canal descendant au tout début du printemps d’autant que la tendance haussière est portée désormais par les moyennes mobiles moyen et long terme (orange et bleue) Le seuil d’invalidation de ce scénario est toutefois très proche sous 0,85-0,8550 qui renverrait les cours en direction de 0,83. Une accélération est susceptible d’intervenir en cas de débordement de la résistance intermédiaire à 0,89-0,905.

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